mardi 18 mars 2014

Commençons par le commencement

                Quand j'ai découvert que j'étais intellectuellement précoce (THQI en fait, comme 0,1% de la population) je n'ai rien compris. Au collège tout allait très bien. Tout s'est compliqué quand je suis entrée au lycée. Le premier semestre de 2nd a été une désillusion. Une désillusion de moi-même en fait. J'ai fait le test à 15 ans après mon frère et ma sœur, juste pour voir. J'ai bien vu! Et la psy m'a suivi 2 ans. 2 ans pendant lesquels j'ai compris des dizaines de choses sur moi

                Pendant la période qui a suivie, j'ai cherché des blogs de personnes de mon âge, plus jeunes, dans la même situation que moi, et je n'en ai pas trouvé. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui j'ouvre ce blog, pour que les personnes qui veulent comprendre le puissent. Et ne se sentent pas seules. Si je n'avais pas eu toutes les personnes que j'ai autour de moi, je ne sais pas trop ce que je serais aujourd'hui...

                Au début, quand j'ai su, ça ne m'a rien fait. Certes, mon cerveau s'est mis à réfléchir à une vitesse que moi-même je ne pouvais pas suivre, mais ça, j'avais l'habitude. 
                La seconde étape a été plus difficile. Je me suis mise à penser à toutes ces années que j'avais déjà passées, certaines très douloureuses et j'ai commencé à comprendre beaucoup de choses. Je me suis sentie mieux
                Sauf qu'après ça, j'ai compris que je serai toujours comme ça, et qu'à moins d'avoir un gros traumatisme crânien, rien ne changerait. Cette constatation m'a énervée. J'étais énervée contre moi-même, je voulais comprendre pourquoi j'étais comme ça, pourquoi c'était moi qui devait endurer ça. 
                Finalement (Les séances de psy et le soutien de ma famille, notamment de ma maman, ont énormément aidé) je me suis rendue compte que je n'avais rien de grave. Je n'avais pas de cancer, personne n'était mort, et il y a des centaines de personnes comme moi. 
                Tout à la fin de cette difficile période (qui a duré quelques mois) j'ai fini par accepter ce que je suis.